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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 22:06

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Résumé du livre : 

 

1845, coeur des monts Adirondack, état de New York.

Alors que ses parents succombent sous les crocs des molosses d'un chasseur de grizzly, le petit Tink Puddah survit.

Au fil des années, malgré sa peau bleutée et sa silhouette étrange, il est adopté par les habitants de Skanoh Valley.

Quand il est abattu d'un coup de fusil au fond de sa cabane, tous sont sous le choc... Mais qui était vraiment Tink Puddah?

 

Mon avis : 

 

La première chose qui m’a attiré est la couverture du livre que je trouvais plutôt belle et intrigante : une maison « normale » avec, devant, un homme bleu habillé en fermier... La quatrième de couverture ne me parlait pas trop, ce n’est pas le genre d’histoire que je lis d’habitude. C’est vraiment cette curiosité par rapport à la couverture qui m’a poussé à l’ouvrir.

 

Le décor est celui de l’Amérique qui sort tout juste de l’esclavagisme et l’histoire est composée de trois parties : des flash-back consécutif qui retracent  les 16 années qu’a vécues Tink et qui expliquent la mort. Le livre n’est pas épais : 320 pages. L’écriture est très fluide et il n’y a pas de descriptions superflues. Notons toutes fois que certaines références bibliques peuvent avoir moins de sens pour quelqu’un de non chrétien dans le sens où il ne saisirait pas forcément la pertinences et la profondeur du message par rapport à sa place dans le texte… mais ce n’est qu’un détail.

 

Les personnages sont bien typés. Il y a bien-sûr le héros, Tink Puddah mais aussi le pasteur Jacob Piersol (le curé qui ne voit qu’à travers la bible et qui frôle le fanatisme) et le capitaine Braddock (sorte de Lucky Luke clairvoyant au sang-froid). La nature du héros influe beaucoup sur le livre qui est léger. Grâce à lui, il y a une sorte de… nonchalance face aux événements et le lecteur est comme un coup de vent, une brise qui traverse l’histoire sans s’arrêter.

 

Mais l’histoire n’en est pas moins interpellante par les questions qu’elle soulève, même si on ne va pas au fond des choses. La première qualité du livre est « d’amener » ses questions tout simplement, sans qu’on s’y attende. Le lecteur est alors confronté à une réalité qui ne l’avait pas frappée et qui est ensuite soulevée par Tink qui, tout étranger qu’il est sur Terre, découvre les injustices et bêtises humaines (rien de bucolique donc). Sa lucidité et son innocence apportent un regard neuf au lecteur sur une question soulevée (par exemple nos rapport entre nous, humains), elles apportent un autre angle de vue. A ajouter à sa chétivité physique (en opposition au monde rude) qui l’enferme un peu trop dans un rôle de victime à mon avis… L’histoire de Tink est souvent en parallèle avec la religion de Jacob Piersol, ce qui est, parfois, le seul élément amusant qui peut faire rire. La place de la religion dans la vie de l’Homme est une des interrogations de Tink (après tout, c’est quoi le rapport entre la mort et la prière?). Seul bémol, certaines action ou questions soulevées entrainent des réactions prévisibles du fait qu’elles ne sont pas « traitées » en profondeur. Mais les «traiter » en profondeur enlèverait la légèreté de l’Histoire… donc ne changeons rien.

 

S’il est dans la catégorie science-fiction, le livre se différencie fortement des autres (souvent dure en froid ou trop irréel comme Star Wars)  par son humanité.


Bon petit roman  très singulier, à lire sur un banc, à l’ombre, dans un parc…


Passage du livre

 

" Tink non plus n'y croyait pas. C'était génial ! C'était incroyable d'être un garçon et de pouvoir jouer un sport comme le base-ball. Mais il y avait plus que le simple plaisir de la compétition. Le jeu trahisait chez ces jeunes gens une pureté d'esprit que Tink n'avait jamais rencontrée auparavant. C'était une sensation aussi douce et tiède que le sirop d'érable, et cependant fraîche, propre et vivifiante comme un torrent de montagne à la fonte des neiges. (...) Il avait envie de savoir quelle sensation ont éprouvait en courant de but en but pour marquer un point. Tink se laissa aller et imaginer, juste un instant, la liberté que cela pouvait procurer. Mais Richard décida que Tink serait le dernier de l'équipe à frapper parce qu'il ne l'avait jamais fait auparavant. " p.180

 

 

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